jeudi 29 avril 2010

Supplique de Philippe Macquart de Rullecourt, 1777


Supplique de Philippe Macquart de Rullecourt, tendant à obtenir l’enregistrement à la Chambre des Comptes des pièces prouvant sa descendance directe de Raoul de Macquart, anobli en 1317. D'après une copie d'époque aux archives Ulry de l'Escale (Bar-le-Duc) - expédition aux archives Macquart de Terline.

A nos seigneurs des Comptes.

Supplie humblement Philippe Charles Félix Macquart, chevalier, seigneur de Rullecourt, Dainville, la Gandronnière, Saint-Cosme et autre lieux, disant qu'ayant fait au roy, par devant vous, au mois de septembre 1776 sa foy et hommage du fief de Poissonière dit Saint-Cosme, et n'ayant pris dans la requeste qu'il vous a présentée que la simple qualité d'écuyer, il pourrait craindre que cette énonciation ne put lui nuire et préjudicier quoiqu'issu de la plus ancienne noblesse originaire du pays Chartrain; ses ancêtres par leur alliance avec la nièce de Jeanne d'Arc, s'étaient ensuite établis en Lorraine, puis en Flandre, qui a éprouvé pendant longtemps ainsi que la Lorraine les malheurs de la guerre. Ils avaient perdu les titres originaires de leur noblesse dont le suppliant n'avait que la simple possession; quelques papiers qui avaient été heureusement conservés firent. soupçonner au suppliant une origine beaucoup plus ancienne, et lui firent sortir la nécessité d'y remonter. A cet effet, il fit faire des recherches dans les dépôts publics des différentes provinces où sa famille avait été établie, et enfin il est parvenu à prouver une descendance suivie de Raoul Macquart, annobli par chevalerie, ce qui est bien différent d'un simple anoblissement et même une grâce très haute dans ces temps là, par Philippe le Long au mois d'avril 1317. Il est fait mention de cet anoblissement en faveur dudit Raoul Macquart, dans le traité de noblesse par La Roque, page 93, édition de 1710 au chapitre où cet auteur traite de la noblesse acquise par chevalerie. Cet auteur avait extrait ces lettres des registres de la Chambre des Comptes, l'incendie arrivé en 1737 en aurait privé le suppliant, si heureusement il n'eut trouvé l'original en posetumis au dépôt du trésor des Chartes.

Le suppliant ayant levé une expédition de ces lettres et ayant recueilli différentes pièces qui prouvent sa descendance directe dudit Raoul Macquart, pour assurer la conservation de ces pièces et pouvoir prouver en tous temps la noblesse et l'ancienneté de son extraction qui est au dousième degré, a été conseillé de déposer au greffer de la Chambre toutes les dites pièces.

Le suppliant est. fils de Charles Félix Macquart, écuyer, seigneur de Rullecourt, ce qui est prouvé par son extrait baptistaire du 9 juillet 1744 coté Aa de l'acte de célébration de mariage dudit Charles Félix Macquart avec Françoise Pélagie, fille de Louis François Philippe, écuyer coté Z.

Charles Félix Macquart est fils de Nicolas Félix Macquart, écuyer, seigneur d'Ophove et de dame Joseph de Fumal : ce qui est prouvé par son extrait baptistaire du 19 avril ,.. quatorze (sic) coté Bb et par un contrat de mariage du 19 février 1740 coté Y de Marie Barbe Angélique Macquart, sa sœur, avec Philippe Joseph de Massiet, chevalier, seigneur de la Caille.

Nicolas Philippe Macquart, écuyer, seigneur d'Ophove (est fils) d'autre Nicolas Philippe Macquart et de Jacqueline Marguerite d'Allennes. Il avait épousé en 1706 Anne Josèphe de Fumal, fille de Nicolas de Fumal, chevalier, alfére de cavalerie au service de l'Espagne, ce qui est prouvé par son extrait baptistaire du 4 avril 1679 coté T, son acte de célébration de mariage du 7 janvier 1706 coté U, son extrait mortuaire du 16 mars 1755 coté X et le contrat de mariage de Marie Barbe Macquart sa sœur du 19 février 1716 coté V.

Nicolas Philippe Macquart, 1er du nom, seigneur d'Ophove, né en 1652, et mort en 1730, était fils de Philippe Macquart et de Martine Raison. Il avait épousé en 1675 Jacqueline Marguerite d'Allennes; ce qui est prouvé par son extrait baptistaire du 15 janvier 1652, cotte P, l'acte de

célébration de son mariage avec ladite demoiselle d'Allennes du 28 juillet 1675, coté E, l'extrait mortuaire de ladite d'AllenneR du 20 octobre 1705, coté R, extrait mortuaire de Nicolas Philippe Maquart du 1er juin 1730, coté S.

Philippe Macquart, seigneur d'Ophove, père du précédent, né en 1623, marié en 1651 avec Martine Raison comme il est dit ci-devant, mort en 1673, était fils d'autre Philippe Macquart et de Péronne de Valckenaere, ce qui est prouvé par son extrait baptistaire du 5 décembre 1623, coté N, son contrat de mariage du 29 mars 1651 coté O, l'acte de célébration de son mariage du 1er avril 1651.

Philippe Macquart, 1er du nom, père du précédent, né en ..., marié en 1621 avec Péronne de Valckenaere, ci-devant dénommé et mort en 1639, était fils de Jean Macquart et de Catherine van der Straten, ce qui est prouvé par son acte de fiançailles du 1er avril 1621, coté M, l'acte de célébration de son mariage avec ladite demoiselle de Valkenaere du 11 may suivant : étant ensuite transaction en forme de partage entre ledit Philippe et George Macquart, son frère aîné, passé par devant notaire le 11 décembre 1629 qui prouve qu'il était fils de Jean Macquart et de Catherine Van der Straeten, coté J, et un extrait des registres de la garde orpheline de la ville et bourgeoisie de Bailleul, coté H.

Jean Macquart, seigneur de Dainville, marié en 1585 avec Catherine van der Straeten, ci-devant dénommée, mort en 1626, était fils de Nicolas Macquart et de Marie Engleberg ; ce qui est prouvé tant par ledit extrait des registres de la garde orpheline de Bailleul, ci-devant coté H, que par son contrat de mariage passé par devant notaire le 8 janvier 1585, coté G, et par la transaction en forme de partage des biens de sa succession entre ses enfants aussi passé par devant notaire le 11 décembre 1629, cotée J, cy-devant énoncée.

Nicolas Macquart, seigneur de Dainville, marié en 1536 avec Marie d'Englebert, ci-devant dénommé, était fils de François Macquart et de Françoise de Rodoan, ce qui est prouvé pat' un échange passé par devant notaire le 9 juillet 1544, coté F, qui établit qu'il était petit-fils de Philippe Macquart cy-après nommé et de Jeanne du Lys, et par son contrat de mariage, passé par devant, notaire le 26 juin 1536 avec ladite Marie d'Engleberg, où il est dénommé fils de François Macquart et de Françoise Rodoan, coté E, et enfin par le contrat de mariage du 8 janvier 1585 ci-devant énoncé, coté G, dans lequel Marie d'Engleberg se qualifie sa veuve.

François Macquart, seigneur de Dainville, père du précédent, marié en 1501 avec Françoise de Rodoan, était fils de Philippe Macquart et de Jeanne de Lys, ce qui est établi par une transaction du 25 janvier 1503, coté D, passé devant notaire, qui prouve qu'il était fils de Philippe et de Jeanne du Lys et par le contrat de mariage de Nicolas, son fils, du 26 juin 1536 cy-devant énoncé, coté E.

Philippe Macquart, seigneur de Dainville, père du précédent, marié en 1456 à Jeanne du Lys, fille de Pierre du Lys, frère de Jeanne d'Arc, dite la Pucelle d'Orléans, était fils de jean Macquart et de Françoise de Mitry, ce qui est prouvé par son contrat de mariage passé devant les notaires de Gondrecourt en Lorraine le 8 juin 1456, où il procède sous l'autorité dudit Jean Macquart son père, laditte pièce coté B, et par la transaction du 25 janvier 1503 cy-devant énoncée coté D, qui fait connaître qu'il avait épousé laditte Jeanne du Lys et par le testament de son père du 12 avril 1459, où il est établi qu'il est fils de Jean et de Françoise de Mitry, petit-fils de Philippe Macquart et de Jeanne d'Asnières et arrière-petit-fils de Raoul Macquart, ledit testament coté C.

Jean Macquart, père du précédent, cy-devant capitaine au château de Chartres, avait épousé Françoise de Mitry, était fils de Philippe Macquart et de Jeanne d'Asnières, ce qui est établi par son testament du 12 avril 1459, cy-devant énoncé et coté C et par le susdit contrat de mariage du 8 juin 1456 cy-devant coté B.

Il est à observer que ce contrat de mariage (sic) établit plusieurs faits essentiels outre ceux qui ont été observés.

1°/ Que ledit Jean Macquart était cy-devant gouverneur du chateau de Chartres, place qui passa au frère de Jeanne du Lys, suivant qu'il se voit dans le traité de noblesse de la Roque, p. 224, où cet auteur rapporte des extraits de la Chambre des Comptes qui parlent de Pierre du Lys, chevalier, et de Jean du Lys, aussi chevalier, tous deux frères de la Pucelle.

2°/ Cet acte établit qu'il a épousé François de Mitry.

3°/ Que ledit Jean Macquart est fils de Philippe Macquart et petit-fils de Raoul Macquart, son tayon ou ayeul.

Philippe Macquart, chevalier capitaine du château de Chartres, était fils de Raoul Macquart et d'Elissende sa femme, et épouse Jeanne d'Asnières, ce qui est prouvé par ledit testament du 12 avril 1459, coté C, et le susdit contrat de mariage du 12 juin 1456, coté B.

Raoul Macquart, chevalier, père du précédent et chef de cette famille, avait épousé demoiselle Elissende, ce qui est prouvé par les lettres de noblesse et de chevallerie accordées à lui et à sa femme par Philippe le Long au mois d'avril 1317 en faveur de ses services et à la considération de Gaucher de Châtillon, connétable de France, desquelles lettres, qui sont en original au trésor des Chartes du roy, copie collationnée a été délivrée au suppliant par Monsieur le procureur général du Parlement, garde des dites Chartes, laditte pièce cotée A.

Outre les pièces ci-dessus énoncées, le suppliant, pour prouver que ses ancêtres ont vécu noblement, ont toujours joui du privilège de noblesse et se sont toujours distingués dans le service représente plusieurs foys et hommages ou aveux et dénombrements du 18 janvier … deux (sic) ; 15 février ..24, deux mars ..25, 24 mars ..57 et sept mars ..65.

Ces cinq pièces ne sont point assez importantes au fait direct en question, mais à l'égard des autres pièces au nombre de 25 qui établissent clairement sa noblesse d'extraction et sa descendance directe de Raoul Macquart, il a été conseillé d'avoir recours à votre autorité et de vous supplier de les admettre dans le dépôt du greffe de la Chambre.

Ce considéré, nos Seigneurs, il vous plaira ordonner que lesdites pièces au nombre de 25 seront déposées au greffe de la Chambre dont il lui sera délivré une expédition pour lui servir et valoir ce que de raison, comme aussi lui donner acte de ce que lesdites pièces prouvent sa descendance directe de Raoul Macquart, anobli et créé chevalier par lettres de Philippe le Long du mois d'avril 1317, et vous ferez bien.

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