dimanche 6 juin 2010

Etienne HORDAL, grand-doyen de la cathédrale de Toul, descendant de la famille d'ARC du LYS


Etienne HORDAL est né vers 1530. Il fut grand doyen de la cathédrale de Toul. Ce « personnage de grande considération et de grand mérite par sa piété et charité envers les pauvres », exerça cette charge pendant vingt ans « qu’il employa, avec la meilleure partie de ses revenus, à bastir et fonder des chapelles, des oratoires, des messes, des confréries ».

Il consacra toute sa vie à assurer la mémoire de Jeanne la Pucelle, sa grande-tante. Concernant la descendance de la famille d'ARC du LYS, il proposa la généalogie suivante à Charles du LYS (bibliothèque nationale, 28FR29573) :


Il fut le fondateur des édifices religieux suivantes :

- la chapelle Notre-Dame à Barisey-au-Plain (son village)
- la chapelle Notre-Dame-de-la-Consolation à Lucey.
- la chapelle du Bois-Chenu, qu’il fit ériger « au lieu même où l’on dit que Jeanne avait reçu de Dieu commandement d’aller trouver le Roi ».

Cette dernière chapelle fut malheureusement détruite par les Suédois au XVIIème siècle (durant la guerre de trente ans). En 1820, l’aquarelle suivante, représentant les ruines de la chapelle du Bois-Chenu, fut peinte par Charles Pensée :


En 1869, Mgr Dupanloup réalisa des fouilles qui ont permis de déterrer plusieurs fragments de la chapelle sur lesquels le nom d’Etienne HORDAL et les armes de la Pucelle apparaissent nettement (voir illustration ci-dessous).


Au sein de la cathédrale de Toul, Etienne HORDAL fit ériger une statue de Jeanne d’Arc :

« En avant du cinquième contrefort auquel était adossée la précédente chapelle, et sur un socle assez élevé, avait été placée la statue de Jeanne d’Arc, de grandeur naturelle. L’héroïne était en costume de guerre, à genoux, les mains jointes, le visage tourné vers l’autel, son casque à terre, et soutenait dans le pli du bras la hampe d’une oriflamme flottant sur sa tête. M. HORDAL du LYS, doyen du chapitre, l’un des descendants de la famille de la vierge de Domrémy, avait fait les frais de ce monument commémoratif. »

Il fit aussi ériger une petite chapelle :

« Chapelle du Saint-Sacrement. Après avoir fait élever, contre le 6ème pilier de gauche en montant, un magnifique autel en l’honneur du Très-Saint-Sacrement, M. Etienne HORDAL, chanoine et doyen du chapitre, donna, le 15 juin 1594, dix mille francs pour la fondation d’une messe à chanter à cet autel, tous les jeudis de l’année, après matines, par les vicaires et ceux de la basse forme, avec musique, orgue, diacre, sous-diacre et quatre torches à l’élévation. Cette messe devait être annoncée par deux coups de cloches sonnées en carillons.

Par bref donné le 5 des kalendes de février (28 janvier) 1595, le pape Clément VIII accorda plusieurs privilèges et indulgences à la confrérie du Saint-Sacrement, érigée en l’église de Toul. Un autre bref, du 25 février 1603, octroyait indulgence en faveur du défunt pour lequel un prêtre de la cathédrale seulement, aurait célébré la messe à l’autel érigé par M. HORDAL. La piété de ce chanoine ne resta pas sans imitateur. »

 
C’est aussi Etienne HORDAL qui, en 1583, commença à écrire le livre de raison de la famille HORDAL. Il débute par l’énumération détaillée des maisons, terres, vignes, prés et chenevières dont il se dessaisit en faveur des futurs chapelains de Barisey, et que d’années en années, il allait d’ailleurs enrichir d’acquisitions nouvelles. L’énumération ne dure pas moins de 20 pages d’une belle écriture gothique, chacune d’elles paraphée par l’auteur.

Mais les conditions même de cette fondation, comme de celle de la chapelle de Lucey qui suivit quelques temps après (1607), nous intéresseront plutôt que les longueurs monotones du pied-terrier qui en fournit la description.

Ces clauses, minutieusement étudiées, sont les suivantes :

« Je veux et entends qu’il y ait un chapelain en ladite chapelle, prêtre et constitué en ordre de prêtrise, homme de bonne et suffisante littérature, qui fasse et soit tenu de faire résidence personnelle et continuelle à Barisey …, qu’il puisse instruire et enseigner, instruise et enseigne les jeunes enfants … qui volontairement viendront ou seront envoyés par leurs parents, matin et après-midi, selon la coutume des écoles, parmi salaire convenable.
Je ne veux aucunement que ce chapelain dépende de la commune ou des habitants, ni qu’il soit asservi pour magister et marguillier à aucun service à l’église ou au dehors.
Je me préserve, ma vie durant, la collation, présentation et totale dispostion pour pourvoir à toutes vacations par mort ou autrement, et après ma mort, seul le chapitre pourvoira à la dévolution de ce bénéfice ».
Le fondateur n’entend pas se dépouiller immédiatement. C’est lui qui jusqu’à sa mort, présentera les titulaires à l’agrément du chapitre, et il prend dans ce but les dispositions que voici :
« Je nomme pour premier chapelain, vénérable Etienne HORDAL, clerc dudit diocèse, mon neveu, ne voulant néanmoins qu’il se fasse prêtre ou soit constitué en ordre de prêtrise si la dévotion ne l’y conduit, durant le temps qu’il tiendra et possédera ladite chapelle canoniquement, dérogeant en cet endroit et pour cette fois seulement à cette présente mienne fondation. »

Cet Etienne HORDAL est encore un adolescent. Rien ne s’oppose cependant à ce qu’il devienne titulaire du bénéfice. Mais comment remplira-t-il la clause qui fait du chapelain un éducateur de la jeunesse ?
Là encore, des dispositions sont prises :

« Nous voulons aussi qu’il ne soit tenu d’enseigner la jeunesse audit Barisey sa vie durant et tant et aussi longtemps qu’il possédera ladite chapelle canoniquement ; ainsi que par un prêtre ou homme d’église il fasse ou puisse faire célébrer les messes … ni pareillement qu’il soit tenu de résider personnellement à Barisey, ne voulant ni entendre pareille dérogation se pouvoir plus avant étendre que pour mon neveu ».

Ainsi se conciliaient dans l’esprit du grand doyen, la préoccupation d’enrichir le chapitre avec celle de ne rien enlever à sa famille des avantages attachés aux bénéfices dont il était le fondateur.

Armoiries d'Etienne HORDAL


Enfin, Etienne HORDAL témoigna en faveur de son petit cousin Jean I HORDAL lors de l’enquête d’anoblissement de 1596 :

« Vénérable et discrète personne messire Estienne Hordal, doyen et chanoine de Toul et chef du chapitre de cette église, agé de 66 ans ..., dit qu’il a tousjours ouy dire de ses prédécesseurs et signamment de feu Jean Hordal, son père et d’Alix sa mère, et de feu mes. Claude Hordal, son oncle paternel et son prédécesseur au doyenné et de Comtesse Hordal, femme de Mansuy Boulenger, soeur germaine des dits Claude et Jean Hordal, qu’ils estoient descendants d’un nommé Estienne Hordal et d’une nommée Hawy, sa femme, qui estoit fille de Pierre Day, fils de Jacques Day et d'Isabeau, sa femme, père et mère de Jehanne la Pucelle lesquels, oultre ladite Jehanne et Pierre auroient encore deux autres enfans, sçavoir Jacquemin et Jehan qui sont ceux, ainsy qui le déposant a entendu de mess. Claude Hordal, son oncle, cy dessus mentionné, lesquels poursuivirent la justification d’icelle Jehanne après sa mort. Et que oultre lesdits mess. Claude, Jehan et Comtesse les Hordals, seroient issus dudit Etienne Hordal et de ladite Hawy un nommé Vautrin Hordal ayeul dudit Maître Jehan Hordal lequel mourut du temps que le marquis de Brandebourg amena des troupes en son pays, entre les bras de luy déposant, au lieu de Nancy, où il faisoit lors sa résidence en une maison joignant les Cor­deliers. Tellement que les enfants issus desdits Estienne Hordal et Hawy, sont du nombre de quatre : sçavoir les dits Messire Claude, Jehan, Vautrin et Comtesse Hordal. En raison de quoy seroit ledit sieur Maître Jehan Hordal, sup­pliant, cousin au déposant, fils dudit Jehan Hordal.

Ajoute qu’il a vu les armes de la Pucelle mises sur une verrière dans la salle de sa maison, que ces mêmes armes ont toujours été usitées sur leurs cachets. Qu'un cachet en or, portant ces mêmes armes, a été donné par Hawy elle-même au grand doyen et qu’enfin ces ar­mes figurent sur la tombe dudit grand doyen, au portail de Barisey et à la cathédrale de Toul. »

6 commentaires:

  1. La descendance de Pierre d'Arc s'arrête en 1501 avec la mort de Jean du Lys son fils ( mort sans héritier ). Son héritage fut attribué à Marguerite ( épouse d'Antoine de Brunet ) fille de Jean.
    La tentative des familles Hordal, des Villebresmes et des Tournebu de se rattacher à la branche de Pierre, dont on sait qu'elle n'existait plus en 1502, tient à leur volonté de se faire anoblir et de bénéficier du privilège octroyé par Charles VII accordant aux filles une dispense d'impôt à leur mari.
    Alain Préaux
    Musée Jeanne d'Arc de Rouen

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  2. Petite précision : les différentes généalogies proposées pour la descendance de la famille de Jeanne d'ARC ont souvent été mises à défaut (par certains actes retrouvés dans les archives). Cependant, cela ne remet pas en cause le fait que ces familles descendent de l'un des frères de Jeanne d'ARC.

    Pour ma part, je descends de la famille HORDAL du LYS et je pense cette cette famille a réellement eu un lien de sang avec la famille de Jeanne d'ARC. Mais lequel exactement ? C'est là que réside toute la complexité de la généalogie descendante de la famille de Jeanne d'ARC.

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  3. Pour ma part,je m'appelle alban
    Enchante jeune Hordal du lys
    Pense tu reellement que jeanne d'Arc du lys soit une tante
    Moi perso c une tante pour moi

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  4. Salut, g publie sur heritier de france si tu veu...

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  5. bonjour je m'appel thierry valay, ma grand mére était une jeune fille coanet, petite fille de pagel du lys.. j'aimerai plus d'info..

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  6. valay du lys Thierry19 septembre 2014 à 09:55

    adresses mail ou me contacter valayt@yahoo.fr bien à vous Thierry VALAY " du lys"

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