Noblesse pour Thiesselin de Dompremy.
René, etc. A touz presens et avenir salut. Receu avons l’humble supplication de nostre amé Thiesselin de Dompremy sur Meuze, contenant que feu Thiesselin de Vitel, son grant pere, Jehan Thiesselin, pere dudit Thiesselin, et autres ses devanciers et predecesseurs dont luy, ses freres et seurs sont extraictz et descenduz, estoient eu leur vivant nobles, pour telz tenuz et reputez par joissance de franchises et honneurs dehues aux gens nobles suivans les armes et tenans terres de fiedz et mesmement portans pour enseignes de telle ancienneté qu’il n’est memoyre du commencement ne du contraire, les armes telles comme elles sont paintes en la marge de cestes, que encores se trouvent paintes et sculptées en plussieurs sepultures de cesdits predecesseurs et autres lieux enciens, que sont d’asur et troys seps de charrue d'argent avecques une molete à cinq pointes d’or et timbré de mesmes. Mes (mais) pource que aucuns ont voulu mectre et faire double et empeschement à ce que dessus, disans et afermans vaines parolles et langaiges au contraire, il nous a supplyé que oultre la noblesse qu’il dit ses predecesseurs et luy avoir eue du passé, de encores dabondant, pour plus grande approbation, l'esnoblir de nouvel, ensemble sa posterité et lignée nez en leal mariaige. Savoir faisons que nous considerant les bonnes meurs, vie et honneste conversation estans en la personne dudit suppliant, et que touziours des le temps de sa jeunesse c’est emploié en cuivres et faitz vertueulx, aussi qu'il a des biens pour mener et entretenir bon et suffisant estat en la maniere que ont accoustumé faire les autres nobles de noz pais, aussi qu’il nous a fait par cy devant et journellement s’efforce faire plusieurs bons et aggreables services. Pour ces causes et autres raisonnables à ce nous mouvans, luy avons concedé, octroyé et accordé, et par ces presentes concedons, octroyons et accordons de porter lesdites armes, joir et user des privileges, preheminences et prerogatives que usent et joissent et ont accoustumé joir et user touz autres nobles. Et dabondant entant que mestier seroit, l’esnoblissons ensemble ses effans nez et à naistre en leal mariaige, leurs posteritez et lignées à touziours, leur donnant puissance et auctorité de prendre ordre de chevallerie, avoir, tenir et posseder touz fiedz nobles de citez, villes, chasteaulx et forteresses, seigneuries quelxconques comme font autres nobles. Sy donnons cri mandement, etc ..... Donné à Nancy le XVème jour d’octobre iiijxx et quinze .....
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