Minutes de Jean Courtin, notaire. Étude de Me Paillat à Orléans.
Le xvije jour de juing (1485)
Noble homme Jehan de Vérines, seigneur de Marchès-Lambert, en la paroisse d’Ardon, d’uns part ; - et noble homme Jehan du Lis, seigneur de Baignaulx, qui a espousé damoiselle Macée de Vérines, d’autre part ; — lesquelles parties recongnurent et con fessèrent qu’ilz avoient et ont fait compte ensemble, généralement de toutes choses quelconques, en quoy lesdictes parties pourroient estre tenuz l’un l’autre, au regard de toutes debtes personnelles, tant de pretz que ledit du Lis a fais et peu faire audit Jehan de Vérines et à feu Jehan de Vérines, son père ; et des frais, mises et despens que ledit Jehan du Lis a faiz et paiez pour ledit de Vézines, à la poursuite de certains procès qu’ils ont eu ensemble, à l’encontre de Loys de Mores ; aussi des arrérages de quarante livres parisis de rente que ledit de Vérines doit, chascun an, audit du Lis, pour le récompenser d’autres quarante livres parisis de rente que ledit du Lis, à cause de sa dite femme, avoit droit de prandre sur le lieu de la Goislière ; comme aucunement, à quelque cause que ce soit, au regard de toutes debtes personnelles quelconques ; lesdictes parties sont et demeurent quictes l’un envers l’autre, de tout le temps passé jusques aujourd’huy ; moyennant que par ledit faicompte, ledit Jehan de Vérines demeure tenu envers ledit du Lis en la somme de soixante et diz écus d’or aient de présent cours ; que promect par sa foy rendre paiez et baillez audit du Lis ou au porteur de ces lettres, à sa plaine voulanlé et requeste, sans aucun terme, avec tous coustz et interestz qui faiz seront par deffaut dudit paiement, au simple serrement du porteur de ces lettres, sans autre preuve faire. Et quant, etc. Et le neufvième jour de juillet ensuivant, oudit an, Jehan du Lis, escuier, a receu comptant, en présence dudit Vérines, la somme de douze frans et demi sur et tauxement de la somme dessus contenue. Quicte, etc.
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