Bail de Jehan du Lys à la famille Mignon, 1481

Minutes de Jean Courtin, notaire. Étude de Me Paillat, à Orléans.

Ledict jour 15 octobre (1481)

Noble homme Jehan du Lis, dit la Pucelle, seigneur de Villiers, en la paroisse d’Ardon, confessa avoir baillé à ferme et pencion de la Toussaint prouchaine venans, à Estienne Mignon, Jacques Mignon et Berthier Mignon, marchans bouchers du grant bourch d’Orléans, à ce présens et acceptans pour eulx, leurs hoirs, etc., les ysles que ledit bailleur a, assises sur le coustau de la rivière de Relevée appelée l’Isle aux Boeufs, ainsi que ladicte ysle se comporte et poursuit au regard de ce qui est encleux en eaue, à tenir, etc., pour la somme de dix écuz d’or aient de présent cours de ferme et pencion, chacun an, paiable audict baille ou au porteur de ces lectres, franchement et quictement, au terme de Toussainctz prouchains venans, le premier paiement commençant de la Toussaint prochaine venant en ung an, ainsi chacun an durant ledict temps ; par ainsi que ledict bailleur pourra mectre en pasture, àson prouffit, esdictes ysles, jusque à XII chefs de bestes à corne et leur suite d’un an, sans aucun contredict, pendant ledict temps ; et au bout de l’an oustera touziours la suite. Et en ce bail n’est pas compris le pré, ne les terres qui sont à présent en labour que ledict bailleur receut à soy, moyennant que le dict bailleur sera tenu faire clou rre le dit pré et terres labourables à ses despens. Et s’il advient que le bestial des diz preneurs feront aucun doumaige audit pré et labouraige dudit bailleur, après que ledit bailleur les aura fait clourre deument, audit cas seront tenuz de réparer et admender le dommaige, au dit de gens de bien et ce congnoissans. Et moyennans ces présentes, lesdiz preneurs on paié et avancé audit bailleur qui a rente (sic pour receu) d’eulx contant, en présence, etc., la somme de quarante livres tournois ; et laquelle somme ledit bailleur promect et sera tenu desduire et rabatre ausdiz preneurs à chacune année huit francs deux sols parisis, sur ladicte penciun de deux escus d’or jusques affin desdiz quarente frans ; promectent garentir, etc. Et lesditz preneurs paier, etc.